À l’orée de l’aube

01-1

Dans les attraits de l’imprévisible incidence de mon insensible dissidence, j’oublie le bruit du temps.

Bruissements attendris d’étourdissants chagrins, je sème mes sermons à l’orée du vent soudain.

L’obscurité m’accueille dans ses embrasements d’âme et éclaire mes écueils de ses réflexions blêmes.

Je chasse l’intime déférence aux illusions qui dorment et fredonne l’insouciance de mes égarements aphones.

Insoumise au silence des émotions vaines, je déplace mes envies d’éclosion en déferlante frêle …

Et je chancèle …

 

… Natacha Bensimon …

……

Image : Peinture de Miss Van, tous droits réservés www.missvan.com

Étreintes incertaines

IMG_0519

Assourdissante envie de m’étourdir du chant des flots pour caresser les rives de l’infinie paresse, je dérive… enivrée d’effroi vers la lie de mes abysses.

Habitée par la peur du basculement sans fin, je m’accroche à mes ardeurs et libère  les entraves de mes incessibles liens.

Peu à peu je prends mes aises, emportée dans l’ébullition de mes sombres silences et je sens l’écoulement du beau inonder mes frêles espérances.

Je m’assigne à résidence dans les loges de mes errances et apprivoise le flux enfoui de la grâce endormie.

Éblouie par la profusion de beauté délivrée par ces envolées, je replonge allègrement dans les tréfonds de l’abîme pour rallumer les lumières du trépas.

L’obscurité me rappelle à elle et me fait renouer avec le feu sacré de mes indicibles pensées.

Étourdissante beauté qui chemine dans le vide de l’absence et éclaire les sillons de mes déshérences.

… Natacha Bensimon …

……

Envolées symphoniques

image

Oiseaux de feu, ornementés d’effroi et assagis d’émoi, nos flambées s’enrôlent en effusions sincères.

Chairs offertes à la fureur alanguie de bataille, courbes fébriles, vacillantes de vérité, nos dualités s’entremêlent et accomplissent l’unité.

Lasses mais enlacées, nos boucles entrelacées s’épaulent en paix.

À la grâce de l’envolée, la grande prêtresse alpague les fées et les sanctifie d’effluves sucrés.

Tu prêtes attention aux émotions qui parcourent mes séquelles, lesquelles serpentent les contours de ton dessein.

 

… Natacha Bensimon …

……

Image : Peinture de Miss Van, tous droits réservés www.missvan.com

Manteau de gloire

image

Manteau d’effluves, sillage vermeille, tu tepares de fils de joie qui habillent tes secrets.

De ton cou s’écoule un torrent de mystère qui dessine les contours de l’ivresse désœuvrée et fleure bon la liesse immaculée.

D’inavouable connivence en chatoyante indifférence … c’est comme une ondulation de rose poudrée, délavée par l’amorce d’un débordement chancelant d’émoi.

Tu me promènes dans tes désordres et réitère l’évanescente fulgurance de tes sortilèges assassins.

Je ne peux échapper à cette irrésistible émanation de volupté fébrile, sorte de mélopée malhabile au sillage éperdument langoureux.

Habit de chimère, je m’arrache à ce mirage mortifère et te laisse achever de te complaire dans l’incandescence du lien.

C’est à peine si l’entrave a effleuré sa danse. Ta complainte achève de m’entreprendre dans le firmament de mes errances.

Je réunis les connivences à l’orée de l’ordre défendu et statue sur l’importance de dévoiler ton dû.

Échappe à la cadence, suis le flot de ta décadence et démêle le feu de l’eau qui t’enivre de chaos.

 

… Natacha Bensimon …

……

Image : Peinture de Miss Van, tous droits réservés www.missvan.com

Candeur affable

image

Fruit des lunes, je passe au travers de la pluie.

L’ennui s’évertue à libérer les effusions de sève, c’est à l’aurore que l’entendement m’étreint de ses lancinantes lubies chères à mes désordres.

J’annonce la césure … mon cœur endolori s’éventre d’illusions.

A toute allure, je plie l’envers de ce qui m’anime.

L’ingénue est là, je la vois m’habiter.

Et je l’accueille, éperdument éprise, quittant l’emprise des songes pour m’étourdir de ses belles confidences.

Ah que l’envol est suave et l’écueil amical !

Je déploie mes errances comme les ailes d’un vautour, et j’oublie la saveur du sillage libéré.

Infinie Byzance … Volubile présence.

Silence…

Réminiscence de l’éblouissant ennui de l’enfance, suspendu au vide de l’espace alangui.

J’ai soif d’oraison et mes chandelles se reflètent dans le chaos qui peuple mon pardon.

Mais l’hardiesse est au cœur du salut, si florilège il y a.

C’est à ces dires que l’éloquence s’en prend à l’outrecuidance.

J’adoube le volcan et siège sur le trône de la grâce perdue, implorant la vanité de bercer mon refuge.

C’est là qu’il arrive, grandiloquent d’espoir, chancelant de ses ailes, toutes frêles d’y croire.

 

… Natacha Bensimon …

……

Ivresse incantatoire

L’or coule à foison et se perd dans l’oraison des larmes assoiffées d’azur.

L’idole appelant au sacrifice de la raison, s’éprend de l’infini tendresse de l’illusion déchue.

Funambule tristesse des évidences perdues, le doux s’affaire à faire briller l’oracle et s’épanche sur la déconvenue des foisonnements sincères.

Le cœur souffle ses offrandes à l’ivresse ensevelie de l’amour.

Il savoure le panache de l’envie auréolée de connivences, pendant que la litanie des rêves tisse sa floraison sans trouble ni passion.

Resplendissante allusion à l’inconnue servile, qui, sans trop d’égard pour la décence, se pâme de ses désordres inspirés et brise le chaos de la défiance.

Solarité retrouvée des lents atermoiements des pleurs; larmes enfiévrées de joie flottant dans l’insolent désir d’incantations tourmentées.

Une pluie d’extase appelle à la dévotion des sens.

Céleste explosion d’émoi.

 

… Natacha Bensimon …

……