L’impudence de l’absence

Le bruit de l’eau m’égare dans le silence de l’intempérance de mes pensées

Je pérégrine dans le sillage des méandres du temps

Savourant chaque entrelacs d’espoir

Chaque déserrance en cheminement

Éblouie par la béatitude du soir

J’en oublie les émanations d’absence qui frôlent les contours de ma gaieté

Et me blottis tendrement dans l’inquiétude qui habite mes séquelles

Fêlures habillées de douce rosée et bleus à l’âme ornés de chatoiement de beauté

J’aime cette étreinte de l’aube autour de mes frêles ardeurs

J’aime ce chant de l’émoi qui caresse mes rancœurs

À l’orée de l’évidence des serrements de cœur

J’avance éprise de candeur et conquise d’impudeur.

La caresse de l’oubli

Les fleurs s’absentent dans la solitude de l’oraison du jour

Et affleurent la délicatesse de l’aurore…

Dans les bruissements de la beauté des contours

De l’amour…

chanté par l’effluve qui luit

Douce

Et claire

Et perlée…

De firmament d’argent …

Et bleuissement soufflé

Pales et sourds

Et gentiment illuminés par l’envie

De dire oui

Et de sentir l’oubli

Frémir sans un cri

Juste la pliure des larmes et le silence de l’ennui

Juste la caresse de l’ombre et l’éblouissement de la pluie

Qui s’éveille

Tranquille et dansant

Sensible et mouvant …